Chemin de Lumière

C’est un corps sans vie qui a été déposé dans le sépulcre le soir du Vendredi-saint ; c’est un corps glorieux, débordant d’une vie toute nouvelle qui sort du tombeau scellé en ce matin de Pâques. Jésus, le ressuscité, n’est pas un pur esprit dont l’immatérialité permet de traverser, à la manière d’un fantôme, les portes closes du cénacle ; c’est un corps, restauré dans sa chair et libéré de toutes les chaines induites par le péché originel ; à ses Apôtres, Jésus dit : « touchez-moi et voyez car un esprit n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’en ai » (Luc 24, 39). A Thomas, il dit : « Avance ici ton doigt, regarde mes mains ; avance aussi ta main et mets-la dans mon côté ; ne sois pas incrédule, mais crois » (Jean 24, 27). Jésus ressuscité est le nouvel Adam ; son corps glorieux ne connait plus ni la souffrance, ni la faim, ni la soif, ni la fatigue, ni aucun obstacle lié à la chair. Et, surtout, il est le « temple » de l’âme qui, dans son élévation spirituelle, n’est plus entravé par les nécessités du corps.
Par sa Résurrection, Jésus le Sauveur, nous a ouvert les portes de la vie éternelle qui embrasse l’âme et le corps, même si ce-dernier n’est promis à la gloire qu’au dernier jour (Credo). Cependant, cette vie, toute nouvelle pour nous, doit commencer dès maintenant par une démarche sincère de conversion. C’est le premier pas indispensable pour que l’Esprit-Saint la fasse naitre et grandir en nous, nous permette de persévérer dans le bien, épanouisse en nous la relation filiale au Père et nous donne de devenir de véritables enfants de Dieu. Par son action, il nous aide à lever tous les obstacles qui s’opposent à la vie de la grâce et nous donne d’avoir part aux fruits de la Résurrection de Jésus. Le prophète Isaïe compare l’Esprit-Saint à « la pluie qui rend vie à la terre desséchée », le prophète Ezéchiel à « un souffle de vie qui vient réanimer des ossements. » En effet, Il transforme nos cœurs, nous rend réceptifs à la grâce, fidèles à la Volonté divine. C'est lui qui nous enseigne le secret de la prière suppliante, de la louange. C’est encore lui qui nous conduit à une véritable résurrection spirituelle.
Marie, l’épouse du Saint-Esprit, nous précède sur le chemin de la Résurrection, elle dont la pâque est entièrement consommée : son corps et son âme sont entrés dans la gloire, le jour de son Assomption. Par le rosaire, elle s’associe à nous, pour demander l’assistance perpétuelle de l’Esprit-Saint : par Lui, nous sommes rendus capables de nous engager sur le chemin d’une véritable conversion du cœur et de mener une vraie vie d’enfant de Dieu.